Je suis maraîcher bio au sud de Caen, sur la commune du Hom, à la Ferme Potiron et Cie.
Nous fournissons plusieurs magasins Biocoop avec nos courges, nos pommes de terre et nos oignons bio.
Suite à une demande de la part de 2 magasins, nous nous sommes lancés dans la production de champignons bio. Il s’agit du champignon de Paris brun. Une variété proche du champignon de Paris classique mais avec une saveur plus prononcée.
C’est une production souvent réservée à des spécialistes, or elle a toute sa place dans une ferme, en effet le substrat sur lequel pousse le champignon est constitué de fumier de cheval et de calcaire. Même s’il n’y a pas de chevaux à la ferme, je pourrais peut-être m’en procurer auprès des centres équestres aux alentours.
Une fois le substrat de champignon épuisé, on l’utilise comme fertilisant dans nos champs en agriculture bio. Il agit comme un bon compost et permet de maintenir un sol vivant et riche en matière organique.
Aussi c’est une production régulière toute l’année, cela permettrait d’avoir un légume à vendre, même lorsque nos légumes d’hiver sont terminés.
Pour débuter ce projet nous nous sommes lancés dans un essai grandeur nature, j’ai profité que mon hangar de stockage de légumes soit vide pour “improviser” une salle de culture de champignons. Pour des raisons de simplicité, j’ai acheté des blocs de fumier déjà pasteurisé et ensemencé de mycélium de champignons. A partir de début avril, nous devrions en théorie sortir 60 kg par semaine, pendant 6 à 8 semaines.
Je souhaite me familiariser avec la culture, car c’est une production très technique qui s’écarte un peu de mes compétences de maraîcher. Cette expérience va me permettre de déterminer un prix de revient et de tester le produit directement auprès des magasins spécialisés bio et des consommateurs.
Pour pérenniser cet essai, il faudra :
-s’assurer de la faisabilité économique
-contractualiser les ventes (volume/prix) sur la durée de l’investissement.
-investir dans un outil de production confortable, performant et écologique, je pense par exemple pour le refroidissement des salles de cultures l’été à l’utilisation d’un puits canadien.
C’est un projet qui nécessite beaucoup de technicité, d’innovation et un investissement financier important de l’ordre de 50 000 euros. C’est un risque que je ne veux pas supporter seul et c’est pourquoi je souhaiterais financer en partie par un financement participatif.
Je souhaite que ce nouveau projet s’inscrive dans une économie sociale et solidaire respectueuse de l’homme et de l’environnement.
Une production d’utilité sociale, respectant les valeurs du partage et de la coopération, ainsi qu’un ancrage local au niveau du débouché et de l’emploi.
Quentin